Le saviez-vous ?

Abeille sauvage

D’après un article GEO de LOLA TALIK publié le 18/02/2022 :

«  Toutes les abeilles ne produisent pas de miel ! C’est là la principale différence entre l’abeille dite « domestique » et l’abeille dite « sauvage ». Mais lequel de ces deux insectes pollinisateurs en fabrique ?

Abeille domestique et abeille sauvage : deux modes de vies différents

À l’origine, toutes les abeilles sont sauvages. Mais certaines d’entre elles sont utilisées par l’Homme depuis plusieurs milliers d’années en raison de leur capacité à produire du miel, de la propolis, de la gelée royale, ou de la cire : les Apis Mellifera, pour les abeilles à miel occidentales, et Apis Cerana pour les abeilles à miel orientales, précise Henri Clément porte-parole et secrétaire général de l’Union Nationale de l’Apiculture Française (UNAF). Surnommées « abeilles domestiques », ces dernières sont des insectes sociaux qui vivent en colonies.

La plupart des abeilles sauvages, quant à elles, sont solitaires, ne produisent pas de miel, mais butinent afin de nourrir leurs petits. Ainsi, plus de 80% des plantes à fleurs dépendent des insectes sauvages mais sont hélas moins protégés, ajoute notre spécialiste.

Les abeilles domestiques sont-elles dangereuses pour les abeilles sauvages ?

Selon une idée reçue, les abeilles domestiques représenteraient un danger pour la survie de abeilles sauvages. Mais pour Bernard Lamidel, Président de la Fédération Nationale des Groupements Techniques Apicoles, le problème est ailleurs. S’il peut y avoir concurrence entre les deux espèces, cela reste subsidiaire. Comme pour toute espèce vivante qui disparaît actuellement, la cause est en général multifactorielle.

  • L’habitat : la bétonisation et la bitumisation des espaces sans cesse croissante est l’un des facteurs majeurs qui menace la survie des espèces. L’artificialisation des sols, quant à elle, freine la reproduction des abeilles sauvages terricoles (qui se reproduisent dans les sols).
  • La pollution : notamment via l’utilisation de pesticides (insecticides, herbicides ou fongicides) menaçant grandement la biodiversité.
  • Le climat : sans surprise, « toutes les espèces de pollinisateurs sont confrontées aux phénomènes de modification du climat. Modifications qui obligent les plantes à remonter en altitude et en latitude pour survivre. Si les pollinisateurs inféodés à ces plantes ne sont pas suffisamment réactifs et ne modifient pas leur mode de vie, ils sont condamnés à disparaître », ajoute Bernard Lamidel.

Que risque-t-on si les abeilles disparaissent ?

Les abeilles domestiques et les abeilles sauvages sont complémentaires, et sont aussi importantes les unes que les autres pour notre écosystème. Par exemple, certaines abeilles sauvages ne pollinisent qu’un seul type de végétaux. Sans elles, ces végétaux ne peuvent plus se reproduire, et vice versa. »