
( d’après l’article de Syvain BIGET, Futura Sciences (Nov. 2022))
Les Intelligences artificielles (IA) dédiées à la compréhension et l’apprentissage du langage des animaux et des insectes s’améliorent et pourraient permettre de franchir la barrière de la communication entre les espèces. Une prouesse qui pose d’incontournables et épineux problèmes d’éthique.
Pouvoir communiquer avec la langue des abeilles et des autres animaux est une finalité qui dérange, voire inquiète la chercheuse Karen Bakker de l’Université de la Colombie-Britannique au Canada. Interviewée par Vox, elle explique que le risque, c’est que ces IA servent aux humains à exploiter les animaux et les insectes plutôt que de chercher à vraiment les comprendre. Franchir à l’aide des algorithmes la barrière de la communication entre les espèces a effectivement de quoi créer un sentiment plus profond de parenté. Autrement dit, selon la scientifique, l’anthropomorphisme pourrait amener l’humain à manipuler les espèces sauvages pour les domestiquer de façon contre-nature. Elle ajoute que cela ne concerne pas que les abeilles, mais l’ensemble des animaux sauvages.