Du côté de vos abeilles …
Après la période automnale, les abeilles vivent de leurs réserves de nourriture accumulées pendant la belle saison au cours des mois précédents et, surtout, vont progressivement changer de phénotype en devenant des abeilles dites « d’hiver ». Durant la saison hivernale, la reine arrête de pondre, il n’y a plus de couvain ou presque : ce phénomène étant fortement dépendant des facteurs climatiques locaux, de la race et de la force de chaque colonie d’abeilles. Les abeilles s’occupent exclusivement de la thermorégulation de la colonie. Pour résister au froid, les abeilles forment une grappe dense, au sein de laquelle elles vivent un peu au ralenti, plus ou moins engourdies suivant l’endroit où elles se trouvent. Au centre, là où la température est plus élevée (35°C/36°C), se trouve la reine, protégée par cette sorte de bouclier qui se dilate ou se contracte en fonction de la température extérieure. C’est en effet par le phénomène de contraction musculaire au niveau du thorax des abeilles qu’il se crée un dégagement de chaleur leur permettant à tour de rôle de maintenir une température élevée au centre de la grappe. Elles peuvent vivre ainsi, pendant cinq à six mois.
Le début de l’année 2022 est plutôt calme. Avec le froid, vos abeilles ne bougent quasiment pas. Seules quelques abeilles sortent au niveau de la planche d’envol ou autours de la ruche afin d’évacuer leurs excréments : c’est le « vol de propreté ». Elles nettoient ainsi la ruche et laissent les déchets à l’extérieur sans aller trop loin signe que votre reine est saine à l’intérieur de celle-ci.
Au rucher de la Clairière …
Les ruches ne sont pas ouvertes tant que la température extérieure n’atteint pas 15 °C (soit vers la mi-mars) sinon ce serait la perte assurée de la colonie pour peu qu’elle soit déjà un peu faible ! Elles sont laissées, au rucher, à leur emplacement initial. On positionne sur chacune d’elles une plaque isolante au niveau du couvre-cadre : à ce stade, les gelées n’ont pas duré assez longtemps pour atteindre les ruches faibles : la température à l’intérieur de la ruche est maintenue à 35°C/36°C. Il n’y a pas de mortalité avérée. Il faudra attendre le début du printemps pour constater d’éventuelles pertes de colonies.
Du côté d’Alain …
Alain surveille les ruches et aussi les ruchettes comprenant des jeunes reines nées au printemps dernier qui assureront le renouvellement du cheptel pour l’année suivante. L’activité est au ralenti : saison oblige !